2022
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/1x68
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/books.cths
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/978-2-7355-0951-5
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://www.openedition.org/12554
Laurence Lippi, « Constituer, conserver et développer une collection vivante au Muséum (1793-1824) », Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques
Si un lieu clos, tel un musée, un cabinet, préserve une collection publique ou privée d’objets, il en est un souvent négligé : le jardin botanique. André Thouin (1747-1824), jardinier en chef du Jardin royal, national en 1793, forme des jardiniers à la culture des plantes collectées lors d’expéditions ou près de Paris. Depuis la parution de l’ouvrage d’Y. Letouzey, les historiens évoquent Thouin comme le régisseur d’un jardin au cœur d’un réseau de botanistes, un expert dans la naturalisation de plantes utiles à l’économie. Cette contribution réintègre l’importance du jardinier dans la connaissance de l’histoire des collections et savoirs botaniques. À partir de l’étude des archives de la Bibliothèque centrale du Muséum (MNHN), des Archives nationales (AN) et des résultats d’un mémoire de master (2019, Centre Koyré), elle montre comment Thouin, pour servir les ambitions d’un intendant et celles d’une jeune République, instruit ses jardiniers à herboriser et à conserver les plantes dans le milieu artificiel du Jardin et des serres du Muséum.