1998
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/2bb8
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Marion Glatron, « Keynes, Ramsey et les probabilités », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales
Cet article revient aux discussions qui eurent lieu dans les années vingt sur les probabilités, dont deux protagonistes furent Ramsey et Keynes. S’il semble que l’on puisse opposer action ramséyenne et raison keynésienne – Ramsey ayant apparemment plus que Keynes le souci du jugement pratique et de la mise en œuvre de la logique dans l’action – il s’avère, à y regarder de plus près, que l’« action » sous-tendue par la logique ramséyenne des probabilités se résume à l’élaboration de plans. Comme dans le modèle walrassien, l’agent économique n’est pas réellement inscrit dans le temps et ne sait pas faire face à une incertitude « radicale », c’est-à-dire non prise en compte dans le plan d’action. Ce n’est pas le cas dans la théorie keynésienne qui pose les fondements d’une logique de l’action en situation, où les agents sont dotés d’une rationalité telle qu’ils savent s’adapter au mieux (« rationnellement ») à tout ce qui peut advenir. Le retour à ce débat permet de fonder une conception alternative à la conception calculatoire de la rationalité, restaurant la rationalité dans toute sa complexité et toute sa richesse.