2002
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Albert Ogien, « Les dispositions comme éventualités », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales
La sociologie envisage, généralement, les dispositions comme des entités réelles. Cet article appréhende les dispositions comme des éléments de la connaissance ordinaire qui jouent un rôle dans le raisonnement pratique. Il s’attache à décrire ce rôle en examinant l’activité d’anticipation engagée lorsqu'on se réfère à une disposition. L’analyse de cette activité établit qu’elle est immédiatement et simultanément une objectivation (de ce qui se passe), une prédiction (au sujet de ce qui risque d’arriver lorsqu'une disposition est attribuée à un objet ou un individu) et une prise en compte des réactions qu'il est raisonnable d’attendre de la probable actualisation de ce à quoi renvoie la disposition attribuée (et cela avant même que la justesse de cette prédiction ordinaire ait été éprouvée). Dans cette conception sociologique, l’anticipation assure une part de la régularité des conduites parce qu’elle donne une traduction pratique à un ensemble de présuppositions dont les individus admettent a priori qu’elles sont partagées par autrui.