2001
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/2bbu
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Michael Herzfeld, « Vers une phénoménologie ethnographique de l’esprit grec », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales
L’article questionne l’interprétation littérale des idéologies nationales, en particulier celle de la Grèce, en tant que représentations exactes aussi bien des expériences culturelles et sociales des citoyens que des expériences pratiques des administrateurs. En Grèce, la force de telles idéologies repose en grande partie sur les particularités historiques et politiques du pays, dominé par des puissances décidées à l’utiliser comme frontière de la civilisation européenne et secondées dans ce but par les élites locales. La dissimulation, dans un ensemble d’activités culturelles allant de la religion à l’architecture, permet l’expression d’autres notions d’identité, impliquant la reconnaissance d’histoires très différentes. La conservation de ce qui est historique constitue un champ de bataille particulièrement intéressant pour une telle contestation du passé officiel. En conclusion, une brève comparaison entre la Grèce et l’Italie tente de rendre compte des dynamiques contraires à partir desquelles sont produites histoires locales et histoires nationales.