L’eau souterraine en Inde du Sud. Un savoir réservé aux nouveaux maîtres de l’eau ?

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2011

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  • 20.500.13089/2di1
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Olivia Aubriot, « L’eau souterraine en Inde du Sud. Un savoir réservé aux nouveaux maîtres de l’eau ? », Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales


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Résumé Fr En

Les forages donnent accès à une ressource complètement cachée – contrairement aux techniques anciennes, notamment les puits qui permettaient de visualiser l’eau disponible –, ce qui soulève de nombreuses questions à propos des savoirs développés sur cette « nouvelle » ressource par les agriculteurs. Ainsi, savoir ancestral, savoir empirique, terminologie vernaculaire vont ici être discutés au regard des nouvelles technologies utilisées, des nouveaux acteurs impliqués et surtout des enjeux socio-économiques induits. De fait, la quête pour l’eau souterraine est effrénée, pompes et forages ont transformé la relation de l’homme à son environnement ainsi que les relations des hommes entre eux. Plusieurs raisons sont alors avancées pour expliquer pourquoi l’eau, ressource si convoitée, est utilisée de façon non durable. L’une d’elles relève d’une conception inchangée de l’eau souterraine de la part des agriculteurs malgré le passage du puits au forage, d’où une pratique similaire d’utiliser l’eau jusqu’à épuisement ; une autre raison est liée à la notion de recharge des nappes ; une autre encore au savoir véhiculé par les personnes dominantes au village, ces nouveaux maîtres de l’eau, dont le statut social est justement assis par la maîtrise de l’accès à la ressource. L’article montre combien les savoirs sont encore mal établis, et comment la multiplicité des enjeux sociaux, économiques, politiques et environnementaux permet de remettre en doute la valeur des savoirs développés par certains.

Contrary to ancient techniques, in particular wells which allowed avaible water to be seen, tubewells give access to hidden resources and raises numerous questions concerning farmers’ knowledge about this « new » resource, deep water.This article discusses ancestral and empirical knowledgeas well as vernacular terminology in the light of new technologies, the new actors involved and the inferred socioeconomic stakes. As a matter of fact, the quest for groundwater is rampant, with pumps and tubewells transforming the way man relates to his environment as well as how people interact with each other. Several reasons are given to explain why water, a resource so fervently sought after, is used in a non-sustainable way. One explanation is farmers’ unchanged conception of groundwater whether from wells to tubewells, which leads to the ongoing practice of using water while it lasts; another reason is related to the notion of groundwater recharge; and yet another to the discourse about the changes in groundwater level which is passed on by the village’s leading figures, those new water masters, whose social status depends precisely on controlling access to the resource. The article shows to what extent the knowledge related to deep groundwater has yet to be validated, and how the multiplicity of the social, economic, political and environmental stakes leads to casting doubt on what the know-how developed by a few is really worth.

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