Debt in the Scales: Mechanics and Metaphor in the Ancient Mediterranean

Résumé En Fr

There are two histories of the scales in the ancient Mediterranean, leading parallel lives in scholarship: one on the physical scales of commerce as a technical instrument, and another on the metaphorical scales of justice as expressive of the idea of equilibrium. Instead of confirming this division and abiding by a separation of idea and artefact, this article takes the instrument of the scales and the idea of equilibrium in antiquity as an example of their inextricability. To demonstrate this unity, the extant evidence on the implement of the scales is examined as it appears in the archaeological and textual record of the ancient Mediterranean from the third millennium BCE to the first millennium CE, in close conjunction with conceptions of justice, debt, and imbalance. The study can uncover the scales’ cross-cultural import, which resides in its close connection to a worldview it has helped to produce: able to render dissimilar things equivalent, the balance makes all objects potentially exchangeable.

Il existe deux histoires de la balance dans la Méditerranée antique qui mènent des vies parallèles dans la recherche : l’une sur la balance physique du commerce en tant qu’instrument technique, et l’autre sur la balance métaphorique de la justice en tant qu’expression de l’idée d’équilibre. Au lieu de confirmer cette division et de s’en tenir à une séparation entre l’idée et l’artefact, cet article prend l’instrument de la balance et l’idée d’équilibre dans l’Antiquité comme exemple de leur inextricabilité. Pour démontrer cette unité, nous examinons les preuves existantes sur l’instrument de la balance tel qu’il apparaît dans les sources archéologiques et textuelles de la Méditerranée antique du troisième millénaire avant notre ère au premier millénaire de notre ère, en étroite relation avec les conceptions de la justice, de la dette et du déséquilibre. L’étude permet de découvrir l’importance interculturelle de la balance, qui réside dans son lien étroit avec une vision du monde qu’elle a contribué à produire : capable de rendre équivalentes des choses dissemblables, la balance rend tous les objets potentiellement échangeables.