1998
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/2idq
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/books.editionsmsh
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/978-2-7351-2621-7
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/978-2-7351-0625-7
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://www.openedition.org/12554
Hélène Dartevelle et al., « Chapitre 2. Un exemple d’implantation littorale (Protohistoire‑Moyen Âge) », Éditions de la Maison des sciences de l’homme
En bordure de marais littoral, le site de La Challonnière a livré de nombreux vestiges archéologiques datant du Néolithique jusqu’à l’époque médiévale. Quelques indices de site attestent d’une occupation dès l’époque néolithique et à l’âge du Bronze. Au ive ou au iiie s. av. J.‑C., des sauniers s’établissent dans cette anse abritée, à proximité des lagunes salées sur le schorre et au débouché d’un petit ru continental. Les vestiges de cette activité artisanale se signalent principalement par d’importantes zones de rejet, où de nombreuses particules d’argile cuite se mêlent à la cendre des foyers. Des fosses, des trous de poteaux et peut‑être l’emplacement d’un four ont également été repérés. Une partie importante du mobilier technologique a pu être reconstitué archéologiquement, ainsi que les chaînes opératoires dans lesquelles ils sont impliqués. Les pilettes circulaires à extrémité en cupule, les piliers quadrangulaires et les vases cylindriques sont largement représentatifs du faciès saintongeais. Bien que plus d’une centaine de sites de ce type soient de longue date répertoriés sur le pourtour du marais de Rochefort, il s’agit là du premier exemple de fouille extensive sur un atelier de saunier saintongeais.Un peu plus tard, divers aménagements ponctuent la lente reconquête de l’homme sur ce milieu maritime, marquée notamment par la présence de fossés parcellaires antérieurs aux xie‑xiie s. C’est à ce moment que s’établit à La Challonnière un petit habitat, matérialisé par des épandages de matériel, quelques fosses détritiques et des trous de poteaux, malheureusement sans organisation apparente. Le riche mobilier céramique datant de cette période a pu être comparé avec succès, tant du point de vue technologique que typologique, avec la production d’ateliers saintongeais situés dans la plaine de Matha, bien en amont dans la vallée de la Charente.