2013
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Benoît Schmitz, « Le pouvoir ecclésiastique : question canonique ou théologique ? Filippo Decio, Cajetan et le concile de Pise-Milan », Publications de l’École nationale des chartes
Pour légitimer le concile de Pise-Milan convoqué contre Jules II, les cardinaux dissidents et le roi de France ont privilégié les arguments juridiques. Parmi les Consilia qu’ils sollicitèrent à l’appui de leur cause, le plus influent fut celui de Filippo Decio, qui affirmait que le pouvoir ecclésiastique était du ressort des canonistes et non des théologiens. Cajetan semble lui avoir répondu directement en expliquant au début de son De comparatione auctoritatis papae et concilii que la question était principalement théologique et seulement secondairement canonique.Je voudrais examiner ici cet aspect méconnu de la controverse du début des années 1510 en montrant que ce désaccord sur la science maîtresse en matière ecclésiologique correspondait à deux manières de poser le problème du pouvoir dans l’Église : là où les juristes développaient une casuistique destinée à articuler l’autorité du pape et celle du concile, les théologiens s’efforçaient d’identifier absolute et simpliciter le détenteur du pouvoir suprême.