1987
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/2sff
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Françoise Bianchi et al., « Henri Michaux et le corps en morceaux », ENS Éditions
S’il n’aime pas la psychanalyse, Michaux peut analyser ses rêves à cette lumière. Le corps de l’artiste est partout présent dans l’œuvre où un mal-être est transcendé en poétique puis en esthétique. Le moi est d’abord corps, moi-peau, mais corps vide, ouvert, synonyme de souffrance, de dissociation qui appelle un recentrage, celui d’un centre de gravité demandé à une poétique. Attaquer les autres ou se replier sur soi sont deux postulations. La constitution d’une enveloppe psychique sera assurée par l’œuvre. Le corps de l’œuvre est un moi-peau. S’il donne sa place au discontinu, à la béance, Michaux transcende un moi-peau déficient, peut-être pathologique, en une œuvre unique qui en font un Moi, un Soi unique.