1987
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/2sff
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Caroline Dangles et al., « États du corps : du physique au métaphysique », ENS Éditions
Le sujet chez Michaux suit un parcours qui le conduit du physique au métaphysique, les étapes étant franchies en fonction des rapports entretenus avec le corps. Au commencement, l’être est une « boule » immobile, mais on la force à s’ouvrir, et le sujet doit entrer dans un corps et en accepter les sensations. Dans un premier temps, le sujet visite les parties de son corps et expérimente ses différents états, de la santé à la maladie ; il lui est difficile d’investir tout ce corps nouveau et étranger, c’est pourquoi ses réflexes fonctionnent mal, son corps tend à se dissoudre, à partir en morceaux ou à se laisser envahir par un élément étranger, la souffrance et la douleur par exemple. Mais après s’être abîmé dans la contemplation de son corps, après avoir tenté de l’investir au mieux, le sujet est à nouveau gagné par la tentation de non-participation ; la drogue va l’aider à évacuer le corps et ses sensations, à le dissoudre, volontairement cette fois-ci. Ce n’est qu’alors qu’il pourra s’élancer vers la contemplation de l’« Immuable », de l’« Illimité ». Les fonctions du corps sont donc désormais réduites, à dessein, au minimum ; le sujet a quitté le champ du physique pour entrer dans celui du métaphysique.