2006
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/3oab
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/books.irdeditions
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/978-2-7099-1775-9
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/978-2-7099-1613-4
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://www.openedition.org/12554
Hervé Jourdan, « Les invertébrés menaçants pour l’archipel néo-calédonien : recommandations pour leur prévention », IRD Éditions
Le développement économique actuel de la Nouvelle-Calédonie, couplé à l’augmentation des échanges commerciaux avec les pays voisins, conduit inexorablement à une augmentation des flux d’espèces candidates à une introduction (volontaire ou accidentelle), notamment pour les invertébrés envahissants ou potentiellement envahissants. Une attention toute particulière doit donc être portée aux espèces non encore présentes dans l’archipel néo-calédonien, mais reconnues comme étant des envahisseurs majeurs dans d’autres contextes insulaires et/ou d’autres régions, si l’on veut non seulement préserver les conditions pour un développement économique durable en Nouvelle-Calédonie mais aussi garantir la préservation de la biodiversité exceptionnelle de l’archipel.Sur la base de recherches bibliographiques, nous dressons ici une liste de 541 taxons d’invertébrés susceptibles d’être introduits en Nouvelle-Calédonie. Cette liste comprend une majorité d’insectes (475 niveaux taxonomiques), pour la plupart phytophages, mais également des arachnides (29 taxons concernés), des mollusques (20 taxons concernés) et des nématodes (17 taxons concernés). Cet inventaire pourrait être utilisé comme une liste d’organismes interdits à l’importation. Cependant, pour les invertébrés, les capacités immédiates de diagnostics sont faibles, aussi, nous recommandons également de promouvoir des analyses de risques sur les voies d’entrée potentielles des principales menaces. En effet, il est plus facile de surveiller les voies d’entrée que de rechercher les espèces elles-mêmes, et d’imposer des mesures phytosanitaires adaptées pour pallier les risques d’introduction associées.Enfin, nous rappelons que les mesures qui doivent être prises pour limiter les introductions d’espèces allochtones depuis l’extérieur du territoire, doivent également être mises en application au sein du territoire, compte tenu de la problématique « archipel » de la Nouvelle-Calédonie, avec des spécificités inter-îles fortes. Cependant, un effort d’acquisition de connaissances concernant la distribution des allochtones est nécessaire pour espérer implémenter des mesures de contrôle sur les mouvements inter-îles.