2016
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/3odf
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François Dulac et al., « Chapter 4. Air quality and climate in the Mediterranean region », IRD Éditions
L’air est sans aucun doute la ressource naturelle la plus essentielle à l’homme: chaque jour 12 kg d’air sont nécessaires à sa survie. Du fait des spécificités de la région méditerranéenne (climat ensoleillé, chaud et sec; convergence de masses d’air d’horizons lointains), la pollution de l’air en espèces réactives y est souvent plus forte que dans la plupart de l’Europe continentale. Les changements climatiques (augmentation des sécheresses et de la température) et la pression démographique devraient dégrader encore la qualité de l’air. En conséquence, les habitants de la Méditerranée qui sont déjà régulièrement soumis à des niveaux de pollution bien au-dessus des recommandations de l’OMS devraient se trouver plus exposés encore, ce qui engendrera une surmortalité. Un meilleur suivi de l’exposition des habitants et des solutions « gagnant-gagnant » devraient être mises en place dans le but d’améliorer la qualité de l’air et de s’engager dans une économie décarbonée. Les conséquences des changements climatiques sur les émissions de polluants par les principales sources régionales ne sont pas toujours très claires. Il a été établi que le climat régional et le cycle de l’eau sont altérés par la chimie de l’atmosphère. En réduisant le flux solaire en surface, les aérosols réduisent les précipitations moyennes annuelles de 10 % en moyenne sur le bassin méditerranéen, réduisant un peu plus une ressource déjà rare. Les aérosols pourraient réduire plus encore les précipitations en réduisant la taille des gouttes d’eau dans les nuages ou en agissant sur la formation de cristaux de glaces. Par ailleurs, de récentes expériences indiquent que le dépôt atmosphérique d’azote et le phosphore issu des poussières désertiques à la surface des eaux pauvres en nutriments de la Méditerranée favorise le développement du phytoplancton activant par la même occasion l’absorption de CO2 par l’océan. Cependant, il a aussi été observé que le dépôt de poussières favorise le développement de bactéries qui elles-mêmes rejettent du CO2 du fait de la respiration. L’effet net du dépôt de ces poussières à grande échelle reste à établir.