2022
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/3y2z
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Cécile Vanderpelen-Diagre et al., « La droite catholique belge francophone après 1945 : une minorité en résistance ? », LARHRA
Ce chapitre peint à grands traits les principales caractéristiques de la droite catholique belge francophone de 1945 à aujourd’hui. À partir d’un examen des déclarations des hommes et des femmes qui s’en réclament ainsi que de leurs trajectoires et mobilisations, il s’interroge sur la faible pérennité, visibilité et structuration de ce courant. La principale hypothèse proposée pour l’expliquer est que dans ce pays organisé depuis le XIXe siècle en « piliers » (structuration globale tant de la société que de la scène politique selon le clivage philosophique et religieux), le monde catholique trouve des relais et des places fortes dans tous les rouages du système (à commencer par les mandats politiques et l’administration). Les élites catholiques conservatrices s’attachent dès lors davantage à sauvegarder leurs positions au sein du monde catholique qu’à revendiquer des réformes sociopolitiques au nom d’une identité non représentée ou reconnue. Les intellectuels et hauts-fonctionnaires qui s’expriment dans le principal organe de presse de la droite catholique belge de langue française La Revue générale défendent le parti social-chrétien et espèrent trouver dans l’organisation européenne l’occasion d’élargir leur champ d’action. Les mouvements plus radicaux tentés par l’extrême-droite ou une orientation plus libérale en matière économique (la défense des patrons, une fiscalité plus favorable au capital) trouvent difficilement à se faire entendre d’une manière durable au sein du pilier catholique et sont obligés de trouver ailleurs, en France principalement, des relais pour leurs revendications.