2014
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/45ew
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Françoise Rollan, « La place de la langue russe dans les pays de la CEI en 2010 », Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine
Sous le régime soviétique, le russe était la langue de facto officielle de l’Union alors que chacune des langues dites « titulaires » l’était de jure dans chacune des républiques. Nous avons choisi d’examiner cette question dans les pays de la Communauté des États Indépendants (CEI), organisation créée au lendemain de l’effondrement de l’URSS. La Géorgie ayant fait partie de la CEI durant 15 ans, nous avons choisi de la prendre en considération. Les Pays baltes n’ont pas fait partie de cet ensemble et sont de ce fait exclus de notre étude.Après avoir précisé le contexte historique de la création de la CEI, le contexte linguistique de l’URSS et les conséquences de la dérussification, les 11 pays étudiés sont classés en trois ensembles géopolitiques qui correspondent à des situations très différentes de la place de la langue russe. Les politiques linguistiques envers le russe diffèrent aussi en fonction de facteurs politiques, sociaux et économiques. Le premier ensemble étudié est celui de l’Europe de l’Est composée de trois pays : la Biélorussie, l’Ukraine et la Moldavie. Tous trois sont restés proches de la Fédération de Russie et ont d’importantes minorités russes qui les poussent à conserver au russe un statut privilégié. Le second ensemble examiné comprend les pays du Caucase du Sud, à savoir du nord au sud : la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui sont linguistiquement et historiquement très différents. Les trois pays du Caucase du Sud, Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie étaient les seuls pays où les langues nationales étaient déclarées officielles sous le régime soviétique. Le troisième ensemble est composé de cinq pays d’Asie centrale, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan qui ont déclaré leurs langues titulaires comme étant les seules langues officielles d’État et le russe comme la langue de communication interethnique.Des modèles graphiques ont été mis au point pour présenter la situation dans chaque pays. Pour chaque ensemble, un tableau synthétise la position de la langue russe dans les différents domaines de chaque pays.