Archéologie du lait : le cas du lait médicinal

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2021

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  • 20.500.13089/4c3d
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Lydie Bodiou et al., « Archéologie du lait : le cas du lait médicinal », Publications du Centre Jean Bérard


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Résumé Fr En

Malgré un statut ambigu, aux frontières des mondes sauvage et domestiqué, le lait est utilisé dans l’arsenal des prescriptions des médecins antiques, particulièrement ceux de la collection hippocratique (ve av.-iie apr. J.C). Plusieurs types de lait sont prescrits. Le lait de vache et d’ânesse le plus communément mais aussi le lait de femme – particulièrement dans les recettes gynécologiques – et de manière plus anecdotique, le lait de brebis, de chèvre, de jument ou de chienne. Le lait est rarement prescrit seul, souvent délayé, agrémenté de miel, de sel, il est recommandé mêlé à d’autres ingrédients minéraux et végétaux ou alors en traitement unique, sous la forme de « cure de lait ». On s’interrogera sur ces prescriptions qui usent de ces laits, sous quelles formes, pour quels usages et avec quelles intentions curatives ou symboliques, notamment dans le traitement des maladies féminines. Nous verrons que ces recettes se trouvent à mi-chemin entre la prescription médicale et le remède de « bonnes femmes ».L’emploi thérapeutique du lait est toujours en vigueur chez les médecins de l’époque romaine. Ces derniers évoquent un vase « en forme de sein » permettant d’administrer du lait mélangé à des malades comme à des enfants. L’existence de petits récipients appelés communément par les archéologues « biberons » seraient-ils l’incorporation de ce vase, un moyen mis au point par les potiers et verriers antiques pour palier au lait d’une nourrice ou administrer une recette thérapeutique ? Rare témoin de la représentation de cet objet énigmatique, un relief d’époque augustéenne faisant référence à l’âge d’or et aux mythes de fondation des villes semble le suggérer.

Despite its ambiguous status, hovering on the borders of the wild and domesticated worlds, milk was used by ancient physicians in their portfolio of prescriptions, particularly those in the Hippocratic collection (5th century BC to 2nd century AD). Several kinds of milk were prescribed. The most common being cow’s or donkey’s milk, but women’s milk was also employed –   particularly in gynaecological recipes   – and, more anecdotally, sheep’s, goat’s, mare’s or bitch’s milk. Milk was rarely prescribed on its own, often diluted or mixed with honey or salt, it was recommended either mixed with other mineral and vegetable ingredients or as a sole treatment when in the form of a “milk cure”. This paper questions who used these various types of milk, in what forms, for what purposes and with which curative or symbolic intentions, particularly in relation to the treatment of women’s ailments. These recipes are in fact situated halfway between a medical prescription and an “old wive’s” remedy.The therapeutic use of milk continues among doctors in Roman times. The latter brings to mind a “breast shaped” vessel which could be used to administer mixed milk to patients and children alike. Could the existence of such small containers, commonly referred to by archaeologists as “feeding bottles”, be the introduction of this vessel, a means developed by ancient potters and glassmakers to make up for the lack of a nurse’s milk or to administer a therapeutic recipe? A rare testament to the representation of this enigmatic object, a relief from the Augustan period referring to the Golden Age and the myths of the foundation of cities seems to suggest so.

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