2017
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/4e2d
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Annika Pissin, « The Other Child: Symbols of Life and Death in Medieval China », Presses de l’Inalco
Dans les récits de la Chine médiévale, les enfants sont susceptibles d’apparaître surnaturellement sous forme d’objets, ou d’assistants, de serviteurs ou de messagers des divinités du monde souterrain ou des dieux guérisseurs. Un enfant semble avoir été perçu comme d’autant plus effrayant ou potentiellement dangereux qu’il était laissé sans supervision par les adultes et indépendant d’eux. Certaines de ces apparitions enfantines agissent comme messagers entre le corps d’une personne et le monde extérieur, provoquant chez les grandes personnes qui en font la rencontre le désir de les tuer. Nous appelons ici ces apparitions « enfants autres » : ce sont d’étranges petits garçons, qui suscitent des sentiments de méfiance, voire de dégoût ou de peur chez les adultes qui leur sont confrontés.Cet article, essentiellement basé sur des anecdotes zhiguai composées entre le iiie et le xe siècle, étudie des enfants ou des adolescents qui sont des émanations du monde surnaturel. On évoque pour commencer les figures, déjà bien étudiées, des assistants surnaturels, avant de discuter des conditions dans lesquels des apparitions enfantines peuvent être issues de corps adultes. L’article s’achève sur l’évocation d’apparitions enfantines qui se situent hors du champ de l’activité humain, et dont le trait commun est la nature malicieuse. Cet article, loin d’avoir la prétention traiter exhaustivement de la question des enfants venus de l’autre-monde dans la Chine médiévale, vise plutôt à inviter ses lecteurs à accorder aux personnages enfantins de la littérature de l’étrange la curiosité et l’attention qu’ils méritent.