2008
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Cécile Leblanc, « Sissi, impératrice de la solitude ou de la modernité ? », Presses Sorbonne Nouvelle
Le succès remporté par la figure de l’impératrice d’Autriche Élisabeth doit beaucoup à sa prétendue modernité. De quelle modernité parle-t-on ? Maurice Barrès fait du personnage de Sissi une excellente illustration du Culte du Moi et un personnage d’une fiction très barrésienne. Associée à Louis II et à Wagner, ces deux figures crépusculaires de la décadence européenne, l’impératrice est une personnalité oxymorique, qui se situe au confluent des courants de pensée les plus modernes de l’époque, et devient par là même une allégorie et un prétexte aux audaces stylistiques de la décadence.En parachevant l’esthétique des années 1880-1900, le portrait de l’impératrice par Barrès est une contribution aux tentatives artistiques destinées à promouvoir la nécessité du renouvellement des formes d’écriture. Quatre ans avant L’Impératrice de la solitude, en 1896, Barrès commence à rédiger Mes Cahiers pour prolonger une écriture de soi inaugurée avec Le Culte du moi. On peut voir dans le personnage de la souveraine un truchement, une perpétuation de cette écriture de soi, signe de contestation et de modernité.