2012
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Gabriel Martinez-Gros, « Le plaidoyer de ‘Abd Allâh ibn Zîrî », Éditions de la Sorbonne
Cette contribution porte sur les Mémoires – si l’on s’en tient au titre que leur a donné leur inventeur, Evariste Lévi-Provençal – du dernier roi de la taifa de Grenade, ‘Abd Allâh ibn Zîrî, détrôné comme tous ses semblables par les Almoravides victorieux en 1090-1091. Ces Mémoires sont en fait un plaidoyer que ‘Abd Allâh écrit pour sa défense et pour celle de ses ancêtres, accusés par les vainqueurs d’usurpation et de complicité avec l’ennemi chrétien. Aux Almoravides, qui n’hésitent donc pas à convoquer le tribunal de la religion et des hommes de religion, ‘Abd Allâh oppose la réalité des pratiques du pouvoir, de tout pouvoir, quelle qu’en soit la couleur religieuse. Il affirme que ces pratiques ont leurs règles, qu’on ne saurait réduire aux prescriptions de la loi religieuse. Ce souci de dégager un espace du politique rapproche ‘Abd Allâh de la grande théorie de l’histoire d’Ibn Khaldûn (1332-1406), de trois siècles postérieure, mais dont les Mémoires annoncent de manière frappante une bonne part des thèses.