2018
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/4kcu
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/979-10-351-0577-8
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/979-10-351-0092-6
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://www.openedition.org/12554
Élisabeth Malamut, « Commémoraisons familiales dans les monastères féminins à Byzance (xiie-xive siècle) », Éditions de la Sorbonne
Le rôle le plus important joué par les monastères fondés par les femmes aristocrates était celui des prières et des intercessions pour les morts de la famille. À partir du xiie siècle, la construction et la dotation de grands monastères cénobitiques fut de plus en plus répandu au sein de l’aristocratie impériale. Nous examinerons les typika (chartes de fondation) des monastères fondés par Irène Doukaina (Kécharitoméné), Théodora Synadénè (Bebaia Elpis) et Théodora Paléologina (Lips).Nous analyserons les noms retenus pour les commémoraisons les noms retenus parmi les morts et les vivants selon la parenté et jusqu’à quel degré de parenté : ancêtres, enfants, petits enfants, parents, époux, frères et sœurs, beaux-frères, belles sœurs, oncles et tantes, neveux et nièces. Les liens privilégiés étaient-ils verticaux ou horizontaux ? La famille de l’époux était-elle représentée ? Y avait-il une surreprésentation des femmes de la famille ? Lors des commémoraisons, quelles étaient les distributions de luminaire, la quantité d’argent et de pains distribuée à la communauté ou aux pauvres : une telle énumération équivalait-elle à une hiérarchisation ? Quels étaient les exclus (que l’on attendrait être cités) et quelles en étaient les raisons ? Existait-il une relation entre les commémoraisons et les sépultures prévues dans le monastère et jusqu’à quel point ? Les tombes de ces grands monastères étaient-elles individuelles ou familiales ? Y avait-il des emplacements réservés ? L’ensevelissement des membres de la famille était-il prévu dans le cimetière du monastère, dans une chapelle ou dans un mausolée ? L’emplacement et la construction de la tombe dépendaient-elles de la volonté du défunt ? Ainsi nous aborderons l’autoreprésentation du groupe familial, de sa lignée et ses moyens de distinction après la mort. En tentant quelques comparaisons avec les monastères masculins de la même période (en particulier le Pantocrator fondé par le couple impérial Jean II et Irène Pyroska), nous conclurons sur l’existence ou non d’une spécificité des monastères féminins vis-à-vis de leurs morts.