La non-mixité des établissements pénitentiaires et ses effets sur les conceptions de genre : une approche sociologique

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Date

2017

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  • 20.500.13089/4u0a
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Corinne Rostaing, « La non-mixité des établissements pénitentiaires et ses effets sur les conceptions de genre : une approche sociologique », Éditions de la Sorbonne


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Résumé Fr En

Contrairement à la plupart des institutions comme l’école ou l’hôpital, la prison est encore de nos jours l’une des rares institutions monosexuées, avec des quartiers ou des établissements réservés à l’un ou l’autre sexe. Sous l’Ancien Régime, les détenus étaient mélangés quel que soit leur âge ou leur sexe, et c’est au xixe siècle que le processus de séparation a été entrepris. On cherchera d’abord à comprendre le double processus par lequel, tant du côté des personnels que du côté des détenus, un entre-soi féminin se crée au sein des détentions féminines. La séparation des sexes contribue à produire des « organisations genrées », c’est-à-dire non neutres du point de vue des identités sexuées, s’appuyant sur des conceptions codifiées du masculin et du féminin, qu’elles contribuent à reproduire. Seront ainsi analysés les effets de la non-mixité des prisons sur les structures carcérales. Si certaines spécificités, comme l’existence de petits quartiers au sein de prisons d’hommes, peuvent s’expliquer par la sous-représentation des femmes en prison, puisqu’elles représentent l’exception parmi une majorité masculine, d’autres sont liées aux stéréotypes genrés. On s’intéressera en particulier aux effets des conceptions de genre sur l’enfermement féminin à partir des formations, des activités ou du type de travail proposés aux femmes. L’enfermement n’est donc pas conçu de la même manière par l’administration qui gère les établissements pour femmes et pour hommes.

The prison is, contrary to most of the institutions as school or hospital, one of the uncommon mono-sexual institutions, with districts or establishments reserved for the one or the other sex. Before the French Revolution, the prisoners were mixed whatever are their age or their sex. In the 19th century, the process of separation was realized. We shall try, at first, to understand the double process by which, both the staffs and the prisoners, one feminine entresoi builds up itself within the feminine detentions. The separation of the sexes contributes to produce gendered organizations, that is not neutral from the point of view of the sexual identifies, leaning on conceptions codified by the male and by the feminine, which they contribute to reproduce. The effects of the non-mixity in prisons will be analysed on the penitentiary structures. If certain specificities as the existence of small districts within masculine prisons can be understandable by the sub-representation of the women in prison, others are bound to gender stereotypes. We shall be interested in particular in the last part to the effects of the conceptions of gender on the feminine confinement in trainings, activities or labor type. The confinement is not thus designed in the same way by the administration which manages establishments for women and for men.

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