De la réclusion volontaire

Fiche du document

Auteur
Date

2017

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiant
  • 20.500.13089/4u0b
Relations

Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/4kf1

Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/books.psorbonne

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/979-10-351-0414-6

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/978-2-85944-986-5

Collection

OpenEdition Books

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , https://www.openedition.org/12554



Citer ce document

Sylvie Duval, « De la réclusion volontaire », Éditions de la Sorbonne


Partage / Export

Résumé Fr En

Durant l’époque moderne, dans les pays catholiques, le nombre de religieuses (en majorité issues des classes aisées de la société) est très élevé. Celles-ci vivent pour la plupart à l’intérieur de monastères strictement clos, souvent situés à l’intérieur même des villes. Cet enfermement « massif » des femmes non mariées s’explique pas la convergence de facteurs religieux, sociaux et culturels vers la définition d’une vertu spécifiquement féminine de l’enfermement. Il s’agit en fait de la remise en valeur d’une vertu bien plus ancienne, celle de la virginité. La clôture des monastères féminins, de fait, est assimilée à une barrière protégeant non seulement la pureté des religieuses, mais aussi la moralité de la société les entourant. L’assimilation par les femmes elles-mêmes de cette vertu de l’enfermement attachée à leur sexe rend possible leur réclusion « volontaire » dès la fin du Moyen Age, lorsque les réformes monastiques observantes prônent la stricte clôture des monastères. Le « consentement » féminin s’appuie aussi sur la mise en valeur du statut sacré de la religieuse, et sur l’obéissance universellement due au père de famille dans la société d’Ancien Régime. La contrainte exercée sur les jeunes filles sans vocation est cependant reconnue et dénoncée, jusqu’au xixe siècle, époque qui voit progressivement s’éteindre le phénomène.

During Modern ages in catholic countries the number of religious women (mainly coming from the upper classes) is very high. They mainly live within strictly enclosed monasteries located inside the cities. This “massive” confinement of non-married women can be explained by the convergence of religious, social and cultural factors towards the definition of a specific female virtue of confinement. This is, in fact, a new proposal for a more ancient virtue, that of virginity. The enclosure of female monasteries is indeed considered as a barrier which protects not only the purity of religious women, but also the morality of the nearby society. The assimilation by women themselves of this virtue of confinement attached to their sex makes possible their “voluntary” reclusion since the end of the Middle Ages, when monastic observant reforms promote strict enclosure for the monasteries. The female “consent” rely also on the recognition of the sacred status of nuns and on the obedience universally due to fathers during the Ancien Régime. The pressure put on young girls lacking religious vocation is however acknowledged and denouced, until the XIXth century, during which this phenomenon progressively disappears.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines