2011
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Julia Hillner, « L’enfermement monastique au vie siècle », Éditions de la Sorbonne
Au vie siècle, dans les différentes régions du monde post-romain, empereurs, rois et évêques découvrirent le monastère comme instrument de gouvernement. En particulier, ce siècle vit la transition qui fit de la clôture monastique, qui était une forme volontaire de pénitence, une sanction juridique. Comme tel, l’enfermement monastique du vie siècle fut le premier type spatial de châtiment dans le droit ecclésiastique et civil, offrant des possibilités de surveillance qui dépassaient largement la peine d’exil, qu’il remplaça. Après avoir exploré comment les idées sur cette nouvelle peine ont circulé autour de la Méditerranée, cet article montre que le concept unifié qui se trouvait derrière cette émergence était la compréhension nouvelle du monastère comme un espace saint et clos. Pourtant, sa nature spatiale ouvrait ce type de châtiment à l’interprétation. Comme le montre la comparaison de son application dans la France mérovingienne et dans l’Italie de Grégoire le Grand, elle pouvait combiner les idées et les pratiques de neutralisation, d’humiliation, autant que d’indulgence et de protection.