2021
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/4kgd
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« Chapitre 1. Les plafonds peints médiévaux de la France méridionale à l’origine d’une recherche méditerranéenne collective », Éditions de la Sorbonne
Reprenant les conditions de création et l’histoire récente de l’association internationale de Recherches sur les charpentes et plafonds peints médiévaux (RCPPM), l’article fait un bilan historiographique des travaux concernant les charpentes peintes médiévales de la France méridionale. Le nombre de charpentes peintes connues a beaucoup progressé récemment. Ce bilan est établi au moment où se tiennent les rencontres de Lagrasse d’octobre 2015, dont l’objectif est d’entreprendre un parcours comparatiste avec les diverses régions de l’arc méditerranéen.L’observation chrono-géographique montre que les premières charpentes peintes sont apparues dans l’ouest du Languedoc dans la première moitié du xiiie siècle et qu’elles ont ensuite progressé vers l’est, s’installant en Avignon avec la papauté. Après une période pauvre en nouvelles créations, des environs de 1350 jusque vers 1430, le milieu du xve siècle voit fleurir quelques grandes commandes, puis la diffusion de l’image dans l’univers domestique gagne les demeures des riches marchands. Le pic est atteint peu avant 1500, avant que, dès 1530, la mode ne cesse brutalement.L’article présente les divers types de charpentes et leur évolution au fil des trois siècles que dure ce type de décor ainsi que les grands traits du travail des peintres. Le décor est installé moins sur les pièces structurelles que sur les corniches et autres pièces ajoutées et surtout sur les planchettes qui obturent l’espace séparant les solives, appelés closoirs. D’une influence nettement ibérique, on passe, en fin de période, à un goût italianisant. Sur les closoirs voisinent diverses thématiques, témoignant de l’univers mental des commanditaires et des peintres : l’héraldique y joue un rôle prépondérant, ainsi que le monde animal, sous toutes ses formes. Le visage humain y tient une place croissante. De nombreuses saynètes racontent les jeux d’enfants ou les fêtes. D’autres enfin, très caractéristiques de la France méridionale, exploitent une veine comique, truculente, voire scatologique.