Le peuple du livre à Paris au siècle des Lumières

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Date

2020

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  • 20.500.13089/4vop
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Sabine Juratic, « Le peuple du livre à Paris au siècle des Lumières », Éditions de la Sorbonne


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Résumé Fr En

À partir de la seconde moitié du xviie siècle, la concentration croissante des activités d’édition à Paris favorise le développement d’une branche d’activité mobilisant des individus de plus en plus nombreux. L’objet de cette contribution est d’examiner dans quelle mesure les différents acteurs impliqués dans le secteur du livre étaient susceptibles de former, au sein de la société parisienne du xviiie siècle, un groupe spécifique, partageant une origine, un territoire et « un certain nombre de coutumes et d’institutions communes », selon la définition que donne du terme « peuple » le Trésor de la langue française. La logique de cohésion, souvent revendiquée dans les écrits des professionnels, relève en grande partie du mythe, car elle est contrecarrée par l’évolution des règles corporatives de la librairie et de l’imprimerie. De plus en plus celles-ci tendent à exclure ouvriers et employés de tout processus de promotion sociale et à maintenir une partie de la main d’œuvre, comme l’illustre l’autobiographie du libraire François Servoin publiée en annexe de la contribution, dans un statut de sujétion assimilable à celui de la domesticité la plus pauvre. L’homogénéité idéalisée du peuple parisien du livre, résultat de l’adhésion à une même culture du métier, ne résiste pas aux réalités sociales de l’Ancien Régime finissant.

The growing concentration of publishing activities in Paris from the late seventeenth century onwards fostered the development there of a branch of employment mobilising increasing numbers of people. The aim of this chapter is to examine how far the different actors involved in the publishing sector were liable to form a specific group within Paris society of the eighteenth century, sharing origins, urban space and ‘a certain number of customs and institutions in common’, according to the definition given to the term ‘people’ by the Trésor de la langue française. The notion of cohesion, while often claimed for in accounts written by booktrade professionals, is mostly a myth, since it was undercut by the development of corporate rules for bookselling and printing. These increasingly tended to exclude workers and employees from any process of social advancement and to keep part of the workforce in a status of subjection comparable to that of the poorest servitude, as is illustrated by the autobiography of François Servoin which is published as an appendix here. The idealised homogeneity of the Parisian people of the book trade, a result of adhesion to a shared occupational culture, could not withstand the social realities of the Old Regime.

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