2018
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/51fl
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Marina Bellezza, roman de Silvia Avallone (Rizzoli, 2013) couronné de succès, transcende la relation entre public et privé, le rapport entre une société locale et le monde global à l’époque de l’agonie du berlusconisme, dont les codes se sont diffusés dans toute la société italienne et les pseudo-valeurs ont imposé un nouveau système d’épanouissement personnel, centré sur l’individu et sa visibilité médiatique (télévisuelle). En dépit de cela, Silvia Avallone trace de nouvelles frontières, elle ouvre un horizon inattendu dans un Piémont représenté comme le Far-West de l’Italie contemporaine : une terre de la civilisation de l’apparence, synonyme d’un monde révolu. La frontière est ici le résultat d’un bouleversement social qui inaugure un renouvellement collectif et personnel dans lequel chacun doit conquérir son espace et redéfinir ses relations au monde. La frontière est ici tant morale que physique, entre un monde éteint et un monde à ressusciter, entre une dimension personnelle, dans laquelle le sentiment d’épanouissement se fonde sur l’idée d’accomplissement, et une dimension publique dans laquelle la médiatisation équivaut au succès. Ce roman s’interroge sur les capacités de la jeunesse à trouver, à l’intérieur de la société italienne, de nouvelles frontières susceptibles d’en faire surgir la partie réprimée et éteinte.