2006
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/57of
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https://doi.org/10.4000/books.pufr
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Arnaud Regnauld, « Du nom d'auteur au non-auteur : la signature en question dans les nouvelles de Carter Scholz », Presses universitaires François-Rabelais
À partir d’une réflexion sur la signature comme vestige, terme dont l’étymologie nous renvoie à l’empreinte d’un pas et de fait à la trace d’un passage qui fraye une voie plutôt qu’elle ne circonscrit un lieu proprement dit, la présente étude s’attachera à montrer la manière dont Carter Scholz remet en question la notion d’autorité. La signature est en effet un geste double (et en cela paradoxal) tout à la fois d’inscription et de négation du sujet qui, faute de pouvoir s’identifier à lui-même, apparaît dès lors comme une entité désancrée, flottant en marge de textes-mosaïques truffés de références intertextuelles qui finissent par en brouiller l’origine. En multipliant les signatures, Carter Scholz entame en effet la présence supposée pleine de l’Auteur tout puissant et déplace sans cesse le lieu d’inscription d’un sujet placé sous rature, fantôme d’un auteur qui revient hanter les marges du texte sous un masque ironique