2007
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/57oj
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Frédéric Sylvanise, « Langston Hughes et le texte du blues », Presses universitaires François-Rabelais
On envisagera le rapport entre le travail poétique de Hughes et le blues comme genre musical. Les premiers travaux du poète s'inspirent parfois de vrais blues chantés. Ils en conservent le génome formel, fondé sur la répétition. Hughes tire parti de cette esthétique du ressassement à des fins politiques, dans le but de dénoncer, entre autres, la politique du « New Deal ». En y coulant ses propres préoccupations, le poète fait d'une forme folklorique assez codifiée et peu contestataire à l'origine le lieu d'une recherche poétique élaborée et potentiellement subversive. Le rapport entre les blues de Hughes et le Texte du blues semble donc être à la fois de l'ordre du détournement (forcer la nature idéologique du blues) et de l'hybridation (inventer des blues politiques). D'autre part, si le poète évacue l'aspect directement musical du blues pour en faire ressortir l'aspect poétique, il en privilégie néanmoins l'oralité essentielle et nous invite à placer l'érotique de la voix au centre de la pratique textuelle