2012
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Maurizio Bettini, « Vertumnus ou les aphormaí de l’anthropologue classique », Presses universitaires de Liège
Comparer le Romains est une tâche difficile. Ils font tellement partie de l’identité occidentale qu’on a du mal à les placer à la distance demandée par la réflexion anthropologique jadis inaugurée par C.G. Heyne et J.G. Frazer. Pour échapper aux pièges de notre intimité culturelle avec les Romains, je suggère de suivre l’exemple de Clyde Kluckhohn, qui indiquait dans le « bizarre » — la différence entre « nous » et « eux » — la voie la plus directe pour rejoindre le cœur d’une culture. Le bizarre, l’inattendu, le surprenant peuvent nous offrir ce que Philon d’Alexandrie appelait aphormé, le point de départ mais aussi la ressource qui met la pensée en mouvement. Comme exemple d’analyse comparative, on a choisi un dieu assez bizarre du panthéon romain — l’« Arlequin céleste », comme l’appelait J.G. Frazer : Vertumnus.