2000
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/5mi0
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Fédération des collèges classiques et al., « 62. Une réforme pour protéger des acquis », Presses de l’Université de Montréal
Consciente de l’importance pour ses membres des enjeux qu’examine la Commission Parent, la Fédération des collèges classiques soumet un volumineux mémoire qu’elle fera publier par une maison d’édition. Dans le premier volume de ce mémoire, consacré aux cadres généraux du système d’éducation, la Fédération reconnaît la nécessité de démocratiser l’éducation : cela correspond à une tendance lourde de l’évolution des sociétés occidentales. Il faut donc faciliter l’accès aux études et se préoccuper d’adapter le cheminement des élèves aux aptitudes et talents variés. Cela justifie non seulement de généraliser les études secondaires, mais d’offrir « une variété de programmes adaptés aux principaux groupes d’aptitudes ». En ce qui concerne les structures d’encadrement du système d’éducation, la Fédération préfère nettement une réforme du Conseil de l’instruction publique à la mise en place d’un ministère de l’éducation. Le Conseil ainsi réformé aurait compétence sur l’ensemble de l’éducation, aussi bien en matière de pédagogie que de financement, et il pourrait se doter de conseils permanents spécialisés pour les divers domaines de l’enseignement. Il faut aussi confirmer et renforcer le statut du Surintendant de l’instruction publique, caractérisé par (‘« indépendance politique ». Tous les établissements, privés et publics, doivent pouvoir bénéficier de fonds publics. La confessionnalité doit être préservée comme principe d’organisation et d’orientation de l’éducation. La Fédération veut aussi assurer un espace permettant à des collèges d’offrir, sous le même toit, à la fois l’enseignement secondaire et un enseignement « collégial et universitaire », c’est-à-dire le cheminement complet qui mène de la fin des études primaires aux études universitaires. Cela ressort particulièrement des recommandations du deuxième volume du mémoire consacré à l’enseignement classique. La coordination des études au niveau « collégial » continuerait à relever des facultés des arts des universités plutôt que d’une autorité gouvernementale, fût-ce le Conseil de l’instruction publique. En d’autres termes, les collèges classiques, qui accueillent volontiers l’idée de fixer à six ans la durée des études primaires et à cinq ans, de façon générale, celle des études secondaires, proposent « pour les élèves doués qui se destinent aux études universitaires, un cours secondaire précollégial » couronné par le traditionnel baccalauréat ès arts qui est un grade universitaire. Ainsi, tout en consentant à une généralisation de l’enseignement public, notamment secondaire, la Fédération des collèges classiques met tout en œuvre pour perpétuer la tradition du cours classique dans des collèges privés et autonomes. En regard de cette conception, les recommandations du rapport Parent marqueront une rupture considérable.