2016
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/5z99
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Serge Cassen, « Sites de passage (2) », Presses universitaires de Provence
Carnac, dans l’ouest de la France, est un site archéologique extraordinaire – plusieurs milliers de pierres dressées en files juxtaposées, sur des kilomètres de développement - dont la nature et la destination posent problème. Un cadre théorique a été proposé en 2009 qui joue sur plusieurs concepts (la verticalité, la limite, le seuil, la répétition) et plusieurs affects actifs ou sensibles (la pesanteur, la pierre dure, la peur). Le modèle conjoint ces ensembles descriptifs et analytiques où la stèle devient l’élément radical. Notre essai aimerait tester sa valeur prédictive au contact de sites archéologiques eurasiatiques (Arménie, Altaï), dans des environnements montagneux à l’opposé de la situation carnacoise, et à propos de sociétés à la fois plus récentes et principalement tournées vers une activité pastorale nomade. Un pont sera établi avec des récits et des analyses ethnographiques qui permettent d’envisager plusieurs analogies jouant sur certaines données relatives à l’organisation spatiale des structures domestiques et funéraires des sociétés actuelles ou sub-actuelles, de la Sibérie et de la Mongolie. Pour ces régions, une hypothèse générale est avancée par laquelle les monolithes rangés et associés aux tumulus funéraires pourraient jouer un rôle semblable à celui du sêrgê, le piquet d’attache en bois pour les chevaux réels ou célestes. On tentera d’évaluer en retour la pertinence du modèle carnacois à la lumière de ces acquis, notamment en revenant sur la question des orientations.