2014
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/5zbp
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/books.pup
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/979-10-365-6145-0
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/978-2-85399-901-4
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://www.openedition.org/12554
René-Claude Bondoux et al., « Théophanô, impératrice de Byzance, sous le regard de Léon le Diacre, son contemporain », Presses universitaires de Provence
Léon le Diacre, historien byzantin de la deuxième moitié du xe siècle, offre l’intérêt, assez rare dans l’historiographie byzantine, d’être contemporain des événements qu’il relate. Son Histoire peut donc susciter une certaine confiance, en particulier lorsqu’il rend compte du caractère et des actes de l’impératrice Théophanô, célèbre pour sa beauté. Soupçonnée de l’empoisonnement de son premier époux, l’empereur Romain II, elle épouse son successeur, Nicéphore II Phôkas, dont elle combine le meurtre, six ans plus tard (969), avec son amant Jean Tzimiskès. L’Église contrarie alors ses plans : Jean Tzimiskès est contraint de l’exiler pour être couronné. Mais lorsqu’il décède, empoisonné lui aussi (976), elle revient en grâce auprès de son successeur, Basile II, qui n’est autre que le fils qu’elle a eu de son premier époux, Romain II. Écrivant précisément sous le règne de Basile II, et dépendant directement de l’empereur en sa qualité de diacre du Palais impérial, Léon n’avait donc pas la tâche facile pour évoquer la sulfureuse carrière de la mère de l’empereur. Il y parvient cependant grâce à un art consommé de la rhétorique et de la mise en scène. Et l’objectivité, loin d’être sacrifiée, semble bien y gagner.