2020
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/66e5
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Pierre Ragon, « Le vice-roi, le roi de justice et la justice du roi en Nouvelle-Espagne au xviie siècle », Presses universitaires de Paris Nanterre
Les constructions juridiques et politiques font du roi, après Dieu, la source de la justice des hommes et l’arbitre suprême des différends entre ses sujets. Cette image est cultivée tant par les juristes, les arbitristes et les propagandistes, que par le roi lui-même, ses représentants (singulièrement ses vice-rois) et ses officiers. Jusque dans ses royaumes les plus lointains, des dispositifs symboliques et des actes solennels assurent la promotion du roi de justice auprès du plus grand nombre. Mais avec quel succès ? La pratique ordinaire de la justice déléguée semble au contraire laisser les justiciables sans illusions sur les jugements prononcés au nom du roi. Comment s’accommode-t-on de cette tension ?À partir notamment du terrain que constitue la ville de Mexico au xviie siècle, on s’efforce de recueillir les indices qui permettent de mesurer la confiance que tel ou tel secteur de la société a, ou n’a pas, en la bonne justice du roi tandis que beaucoup doivent s’arranger avec l’action de ses vice-rois et les sentences prononcées par ses juges, lorsqu’ils le peuvent et selon des voies compatibles avec leur état.