Machiavélisme et genres rhétoriques : l’invention des raisons d’État dans la tragédie de Corneille, de Médée à Pertharite

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2012

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  • 20.500.13089/6esd
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discours politique

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Lise Michel, « Machiavélisme et genres rhétoriques : l’invention des raisons d’État dans la tragédie de Corneille, de Médée à Pertharite », Presses universitaires de Rouen et du Havre


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Résumé Fr En

Les discours invoquant la raison d’Etat dans les tragédies de Corneille sont empruntés à des horizons idéologiques divers et souvent contradictoires. La répartition de ces discours dans les propos des personnages ne saurait se réduire à une question de convenance des caractères. La définition des caractères, en effet, s’accommode mal des lignes de partage dessinées, dans la pensée politique du premier dix-septième siècle, par les différents discours du machiavélisme. On se propose de montrer que, sur la question de la raison d’État, le principe de cohérence, dans la répartition du fonds machiavélien, est à chercher dans la situation rhétorique. Celui qui tient un discours délibératif emploie, plus qu’un autre, des arguments issus des discours – positifs ou négatifs – du machiavélisme, alors que celui qui invoque la raison d’Etat lorsqu’il est en position d’accuser ou de défendre une cause, donc dans une situation rhétorique de type judiciaire, puise ses raisons, généralement, dans un discours soit plus traditionnel soit antimachiavélien. De fait, le machiavélisme est le discours politique le plus apte à servir la finalité du discours délibératif, tandis que le fonds non machiavélien possède une valeur argumentative pour servir la finalité du genre judiciaire.

The types of discourse which invoke reasons of State in Corneille’s tragedies have their origins in diverse and often contradictory ideological perspectives. The way in which these forms of discourse are distributed amongst the characters cannot be reduced to a question of temperament. Indeed, the differences between characters temperaments do not correspond to the divisions between the various types of Machiavellian discourse within 17th century political thought. We intend to show that, as far as reasons of State are concerned, a coherent pattern in the distribution of Machiavellian discourse is revealed by the rhetorical situation. A character engaged in deliberative discourse tends to favor arguments taken from positive or negative Machiavellian discourse, whereas a character who invokes reasons of State whilst accusing or whilst defending a cause, that is, in a rhetorical situation of the judicial type, generally draws his reasons from more traditional or anti-Machiavellian discourse. Thus, Machiavellianism is the political discourse best adapted to the aims of deliberative discourse, whereas non-Machiavellian discourse possesses an argumentative value which serves the aims of the judicial genre.

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