2013
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François Vignale, « Louis Aragon et les revues littéraires légales (1940-1942) », Presses universitaires de Strasbourg
Les relations entretenues entre Louis Aragon et les revues littéraires légales hostiles à Vichy se sont inscrites dans une certaine complexité. C’est particulièrement le cas avec Fontaine, la revue dirigée depuis Alger par Max-Pol Fouchet à laquelle l’écrivain collabore dès l’automne 1940. Lui apportant ses textes et bénéficiant en retour d’une tribune qui lui permet d’apparaître comme l’une des figures majeures autour desquelles pourrait s’opérer le rassemblement des écrivains et des intellectuels en butte à la Révolution nationale et à l’occupant nazi. Cette volonté de fédérer se heurte toutefois assez vite à des rivalités qui caractérisent la teneur des relations entre la revue algéroise et Poésie, la revue de Pierre Seghers, auxquelles Louis Aragon n’est pas étranger. La collaboration entre Fontaine et le poète s’interrompt d’ailleurs brutalement début 1942. Cependant, en s’appuyant sur une correspondance inédite entre Jean Roire, ami de Louis Aragon et administrateur de Fontaine et sur les outils de l’analyse de réseaux sociaux, on en déduit que l’échec de cette stratégie n’est pas si flagrant et qu’elle apparaît bien comme un préalable aux Lettres françaises et aux Étoiles.