Cruauté de l’intime

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Date

2003

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
  • 20.500.13089/6tqa
  • info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/978-2-7574-2680-7
  • info:eu-repo/semantics/altIdentifier/isbn/978-2-85939-809-5
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Dolorès Lyotard, « Cruauté de l’intime », Presses universitaires du Septentrion


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Résumé 0

Pourquoi la littérature est-elle nécessairement mystérieuse ? On enquête, on suit des pistes. Les significations font appel, qui abondent par brassées d’images, figures graffitées, timbres, ponctuations, leçons très droites ou messages sabordés. Cependant, on n’avance qu’à conter la blessure du sens : le livre défend son secret. Le lecteur appelle mystère cette blessure. Il pose que celle-ci s’interprète d’être rapportée à l’à cru du monde qui la fit naître. Ombilic des œuvres, fontanelle des écrivains. Il suppose un mal à l’œuvre, une source charnelle, sauvage et singulière de la langue. Intime, dit-il, est la griffe qui éperonne son sujet, style le livre. Huit sections, donc, pour lire Barbey d’Aurevilly, Jules Vallès, Franz Kafka, Jean-Paul Sartre, Pascal Quignard. Corpus hétérogène, mais une communauté d’écriture. Ces auteurs donnent voix à l’intrus qui parle en eux. Une dette d’affect hante leur œuvre. L’imagination puise au sang hostile de l’incurable, presse une blessure secrète devenue nerf de la création, donnant à la vie de l’œuvre une force de maladie. Leur art est un exercice de cruauté.

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