2006
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://www.openedition.org/12554
André Benhaïm, « Panim. Visages de Proust », Presses universitaires du Septentrion
« Toute une grappe de visages juxtaposés dans des plans différents et qu’on ne voit pas à la fois »… C’est ainsi que Marcel Proust conçoit ce qu’il appelle « le visage humain ». Définition bien étrange. On dirait presque de l’hébreu. On croirait presque entendre « panim », qui désigne « le visage », mais qui signifie, littéralement, « faces » - toujours au pluriel. C’est ce pluriel oublié du visage que Proust semble réveiller, avec cet étonnement qui « vient surtout de ce que l’être nous présente aussi une même face »… Énigmes de panim. Mystères d’À la recherche du temps perdu. Combien de visages par personnage ? Quant à ceux de l’auteur… Figures et gueules, esquisses et masques, voiles et rides, larmes et petites marques habitent le livre. Visions tour à tour effrayantes et merveilleuses : le visage fait résonner l’œuvre de Proust dans toute son étrangeté.