2010
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/82im
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Carlo Delcorno, « Exempla bibliques, exempla classiques », Presses universitaires de Rennes
Après avoir rappelé l’importance et la survalorisation des exempla bibliques (dans les prologues des recueils, dans les Artes praedicandi et dans la thèse de Welter), C. Delcorno note que certains historiens, plus intéressés par la recherche de traces de vie quotidienne dans les exempla, ont délaissé les exempla bibliques, qui connaissent un regain d’intérêt depuis quelques années. L’étude des exempla bibliques doit tenir compte des contraintes propres au sermo modernus et des différences entre reportationes en langues vernaculaires et sermonnaires en latin. L’analyse des reportationes des sermons de Jourdain de Pise, Giovanni Dominici et Bernardin de Sienne atteste l’importance de ces exempla bibliques par rapport aux exempla classiques antiques et médiévaux. Jourdain de Pise entrelace parfois sources bibliques et sources historiques (via l’Historia scolastica et le Speculum historiale), comme le fait Dante dans le deuxième chant de sa Divine Comédie (en s’inspirant de Guillaume Peyrault et de Servasanctus de Faenza). Cette tradition rhétorique remonte à Tertullien et a été reprise par l’Ecloga Theoduli au Xe siècle. L’actualisation des récits bibliques dans les sermons conduit à des anachronismes assumés par les prédicateurs. L’étude des sermons latins montre un net goût d’Aldobrandino de Toscanella pour les récits ancrés dans la vie quotidienne et un usage beaucoup plus modéré des exempla bibliques qui contraste avec leur emploi systématique par Nicolas de Hanapes, avec parfois le recours à la matière antique via la Cité de Dieu d’Augustin.