2010
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Isabelle Rosé, « Les Collationes d’Odon de Cluny († 942). Un premier recueil d’exempla rédigé en milieu « clunisien » ? », Presses universitaires de Rennes
Les Collationes d’Odon de Cluny, composées dans les années 917-927, se donnent comme un florilège patristique divisé en trois livres : vie sur la terre après la Chute, typologie des péchés et liste des devoirs des différents acteurs de la société. Ils offrent cinquante deux exempla majoritairement de sources hagiographiques, patristiques et orales (le tiers). Les narrations bibliques s’apparentent plus à des lectures allégoriques d’épisodes testamentaires. Les exempla proprement médiévaux viennent soutenir des développements relatifs au bon comportement des moines et des évêques, à la dénonciation de la luxure et aux questions sacramentelles. Cependant, il est impossible de réduire tous ces exempla à une unique dimension monastique dans la mesure où leur écriture est fortement liée à l’ordination d’Odon comme prêtre par l’évêque de Limoges Turpion, au point que les Collationes peuvent être aussi considérées comme un miroir de l’évêque, centré sur son devoir de prédication aux religieux comme ad populum. En outre, en 927, il serait prématuré de qualifier ces exempla de clunisiens, la conscience d’une identité clunisienne n’apparaissant qu’au début du XIe siècle. De plus, ce sont surtout les Cisterciens qui ont emprunté des récits aux Collationes. En fait, elles sont plutôt qu’un recueil d’exempla à proprement parler, une œuvre morale et parénétique utilisant des exempla.