2016
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Stéphane Tison, « Tombeau de lumière », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest
En 1914, Albert Échivard est un maître-verrier de renommée nationale qui a contribué à la renaissance de la verrerie mancelle initiée dans la 2e moitié du xixe siècle. Son fils, Maxime, élève de l’École des Arts décoratifs de Paris, commence lui-même une œuvre personnelle au début des années 1910. Conscrit depuis deux ans au moment de la déclaration de guerre, il est porté disparu dans la Somme le 2 octobre 1914. Dès lors, son père ne va cesser d’entretenir le souvenir de ce fils en réunissant d’abord ses amis, en construisant un réseau commémoratif qui dépasse les limites du cercle de deuil pour faire connaître ses premières œuvres. Surtout, il le représente dans une dizaine d’œuvres et de verrières entre 1915 à 1938, inscrivant cette mort dans une lecture à la fois patriotique et religieuse. Le travail d’un deuil complexe, sur le temps long, s’y dessine dans l’évolution d’une expression qui glisse d’un style figuratif propre à la Belle Époque aux arts décoratifs.