2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2426-394X
Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/8on3
Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/atlante.809
info:eu-repo/semantics/openAccess , All rights reserved
Thomas Faye, « Formes graphiques de l’outrance : quand l’iconotexte se joue de la limite », Atlante
Le neuvième art est, presque ontologiquement, l’art d’une contrainte matérielle ; celle que Thierry Groensteen désignait comme le « multicadre », à savoir les limites de la page, de la bande, de la case, de la bulle dans l’enchâssement desquels réside en partie le pouvoir signifiant de l’écriture graphique. Le cas de l’humour graphique est à cet égard intéressant, en particulier dans le cas des vignettes de presse. Cet article étudie quelques manifestations de l’humour graphique de Manel Fontdevila en s’intéressant en particulier à la manière dont l’artiste s’empare de la notion de cadre – et de son corollaire, le hors-cadre – pour porter un regard critique sur les bouleversements sociologiques, politiques et idéologiques provoqués par la crise du début des années 2000 en Espagne. Par la déconstruction de l’espace vignettal, Fontdevila déconstruit aussi l’humour traditionnel et participe ainsi de la diffusion, nous tentons de le démontrer, du post-humour déstructurant tel que le définit Jordi Costa.