2016
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Erich Fisbach, « Regards, miroirs et faux-semblants dans Zona sur de Juan Carlos Valdivia », L’Âge d’or
Depuis la fin du XXe siècle la Bolivie connaît un rééquilibrage social avec l’arrivée d’Evo Morales à la présidence de la république en 2005. La ville de La Paz était le reflet de ce déséquilibre, les plus pauvres occupant les hauteurs de la ville alors que les classes moyennes et supérieures avaient investi les zones de basse altitude. Ces beaux quartiers se sont considérablement étendus et métissés et on les désigne sous le nom de Zona sur. Tel est le titre du quatrième film de Juan Carlos Valdivia, tourné avec une caméra numérique mais distribué en 35mm et sorti en 2009. Zona sur dresse le portrait d’une famille issue de cette classe aisée, mais d’une classe aisée en perte de vitesse et en perte de repères. La caméra de Valdivia, constamment en mouvement, circule dans l’espace sans jamais s’attarder sur les personnages. Les regards, les images qui se démultiplient par la prolifération de miroirs, de fenêtres, etc. ne reflètent pas le réel mais la vision d’une réalité inversée.