2007
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Maxime Rosso, « Les réminiscences spartiates dans les discours et la politique de Robespierre de 1789 à Thermidor », Annales historiques de la Révolution française
La Grèce antique est une des sources les plus riches de la pensée politique occidentale. Les réflexions de ses philosophes et les institutions de ses cités ont servi de modèles et appuyé les constructions intellectuelles, depuis la fin de cet ancien monde jusqu’au XXe siècle, où, il est vrai, la référence antique s’estompe un peu. Deux systèmes se détachent de l’ensemble et ont retenu l’attention de par leur importance historique et de par l’obstination des auteurs à opposer leurs lois et leurs règles sociales respectives : Athènes et Sparte. On connaît assez bien le lien entre la cité attique et l’idée démocratique. En revanche, l’héritage Spartiate est plus difficile à cerner, notamment en France. Pourtant, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, sur le plan des idées politiques, Lacédémone devance largement sa consœur et fait presque jeu égal avec Rome. Maximilien Robespierre se situe donc au bout de cette chaîne de réflexions autour de la cité de Lycurgue. Il en fait la synthèse et met en avant l’idéal Spartiate dans la France révolutionnaire. Il peut en effet trouver des exemples et des réponses à ses propres aspirations dans l’histoire de cette cité. La soumission à la loi, la dévotion à la patrie ou la régénération du citoyen grâce à l’éducation, autant de traits qui ont construit la réputation de Sparte. Le contexte révolutionnaire est particulièrement propice à la résurgence de ces valeurs. Robespierre est donc celui qui donne un sens à l’utilisation de Sparte en France de la Renaissance à la Révolution. Il montre son rôle dans la construction de l’idée républicaine.