2013
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Malik Mellah, « Portrait du berger en figure républicaine ou comment faire entrer l’animal domestique en Révolution », Annales historiques de la Révolution française
Entre la fin de l’Ancien Régime et l’Empire, l’école vétérinaire d’Alfort, ouverte en 1766, fut un des centres les plus importants d’un long travail d’amélioration des bêtes à laine en France. Si la création de l’institution répondit d’abord à une volonté de lutter contre les épizooties et à un effort en vue de fournir de bons chevaux, les moutons devinrent rapidement l’objet d’une attention particulière. Quelques vétérinaires d’Alfort se saisirent de ces préoccupations pour s’insérer dans les cadres scientifiques et nourrir l’image d’un berger savant. Dans les dernières années de la monarchie, ces bergers participèrent, aux côtés des naturalistes parisiens, d’un discours de régénération de la société. Au tournant de l’an III, leur œuvre fut mise au service d’un projet républicain de stabilisation du pays. À partir du Consulat, l’École d’Alfort fut prise dans une dynamique nouvelle, industrielle, de création d’un animal de rente.