2019
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https://doi.org/10.4000/anisl.5422
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Frédéric Lagrange, « Umm Kulṯūm est-elle une interprète de musique savante? », Annales islamologiques
Si l’ensemble du répertoire d’Umm Kulṯūm est actuellement considéré dans le monde arabe comme « classique » au double sens de son statut élevé dans la hiérarchie des arts et de sa valeur propédeutique, dans quelle mesure relève-t-il de la musique savante et garde-t-il les traces de l’école de la Nahḍa ? L’article part du terme waṣla employé tout au long de sa carrière pour désigner une chanson lors d’un concert, et fait le bilan de notre connaissance actuelle de la politique interprétatrice de la chanteuse, considérablement augmentée par la diffusion sur l’internet de l’ensemble de ses concerts, en plus des versions commercialement diffusées. Il suggère que c’est dans les deux formes d’improvisation libre (mursal) et mesurée (muwaqqaʿ) que se repère le plus clairement la continuité avec les principes esthétiques de l’école précédente des musiciens de cour, et examine plus précisément deux versions de la chanson Salū kuʾūs al-ṭilā illustrant les avatars successifs de la forme savante « traditionnelle » dite qaṣīda ʿalā l-waḥda.