2009
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Nassim Amrouche, « De la revendication kabyle à la revendication amazighe : d’une contestation locale à une revendication globale », L’Année du Maghreb
Les émeutes qui ont ensanglanté la Kabylie au cours de l’été 2001 s’inscrivent, en partie, dans la continuité du Printemps berbère d’avril 1980 qui fut le véritable acte fondateur de l’opposition berbériste. Ces manifestations revendiquent une reconnaissance identitaire, culturelle et linguiste des Kabyles dans un État nation, l’Algérie, qui ne se pense que dans une identité arabo-musulmane. Jusqu’en 2001, les oppositions berbéristes utilisaient la langue comme outil de contestation de la nation. Les arouch, organisation sociopolitique à référent « traditionnel », mobilisent, à travers la représentation politique de la tribu, des mémoires locales de la guerre de libération nationale, fondatrice du politique en Algérie. Cette contestation locale met en exergue des oppositions plus larges et moins visibles. La création et la mobilisation de référents historiques tels que la tamazgha servent d’appui à ces contestations locales qui acquièrent une dimension transnationale. De même la culture et ses supports, productions littéraires et cinématographiques, permettent de saisir des malaises sociaux plus profonds qui trouvent dans le politique et les violences des expressions publiques.