2012
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Vincent Geisser, « Les protestations populaires à l’assaut des régimes autoritaires : une « révolution » pour les sciences sociales ? », L’Année du Maghreb
On Au-delà des débats contradictoires qui s’engagent dans les sciences sociales sur l’avenir des mouvements protestataires au Maghreb, les chercheurs paraissent pêcher par le même travers : celui de focaliser leurs analyses sur une temporalité courte (le cycle contestation, répression, normalisation), alors que précisément les mouvements étudiés s’inscrivent dans une temporalité longue, dont les secousses actuelles ne représentent qu’un épisode. L’objectif de ce dossier est de montrer que le processus de fissuration des régimes autoritaires n’a pas commencé avec le Printemps arabe de 2010-2011. En amont, les protestations sociales de la décennie 2000 permettaient sans doute d’esquisser des scenarios, laissant entrevoir la possibilité de bouleversements substantiels à l’échelle du Maghreb et du monde arabe. En aval, le processus de transformations politiques des sociétés maghrébines et machrékines ne saurait se limiter aux seuls événements révolutionnaires. Au-delà de l’usure réelle et visible des hommes au pouvoir, la question centrale des processus révolutionnaires reste celle de la légitimité et de l’efficacité symbolique des systèmes : pourquoi des conditions identiques ne débouchent-elles pas partout sur des changements de régime ?