2016
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/9o42
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https://doi.org/10.4000/anneemaghreb.2615
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Abdelhafid Hamdi-Cherif, « Des hauts plateaux aux oasis : La chanson saharienne », L’Année du Maghreb
Cette contribution a pour objectif d’être une introduction au chant bédouin du Sud algérien appelé communément chant saharien, ou plus spécifiquement aiyai. Considéré trop souvent comme mineur malgré toute sa richesse et la qualité de ses interprètes, ce genre musical à part entière, ou plutôt poético-musical car il est fondé autant sur le texte poétique que sur la musique, renvoie au mode de vie nomade qu’il exprime, continuellement en voyage entre steppe et oasis. Proche de la vie quotidienne, la poésie melhoun, véritable colonne vertébrale du aiyai tire de son environnement et des conditions d’existence des populations nomades toute l’inspiration qui l’irrigue. Elle renvoie au mode de vie conforme au temps qui s’écoule, rythmé par les cadences naturelles. Par son amplitude et son déploiement sans cesse recommencés, par sa sobriété et son dépouillement, ce genre exprime l’étendue des espaces dont il est issu. Avec une musique épurée à l’extrême, basée essentiellement sur la (ou les) gasba (flûte), et qui conserve l’essentiel de sa nature malgré les influences qu’il a eu à subir, le aiyai est, à l’image de ses terres, un chant de « l’ouvert ».