2016
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https://doi.org/10.4000/anthrovision.2004
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Stéphanie Graff, « Visibilité du destin commun et invisibilité de l’histoire : discours, célébrations et construction de la citoyenneté en Nouvelle-Calédonie », Anthrovision
Il existe aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie, colonie française depuis 1853 engagée dans un processus dit de « décolonisation » depuis la signature de l’Accord de Nouméa le 5 mai 1998, une stratégie politique, que l’auteur qualifie de « politique de destin commun ». Celle-ci vise à créer un sentiment d’appartenance à une citoyenneté calédonienne grâce à la réconciliation entre les peuples et communautés en présence dans ce pays. Pour ce faire l’histoire est réinterprétée, réinventée, et réécrite en étant basée sur l’argument du destin commun, du vivre-ensemble. La réécriture de l’histoire et la réconciliation sont les moyens par lesquels l’objectif de la citoyenneté calédonienne peut être atteint. Pour illustrer cette argumentation, les exemples de la « fête de la citoyenneté » et de « l’affaire des cases » seront discutés dans cet article. Cet article s’interroge sur le sens, et l’objectif donné, des productions visuelles publiques, de même que sur ce qu’il est acceptable de voir et de montrer dans le contexte de la construction d’une citoyenneté calédonienne en Nouvelle-Calédonie.