2014
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Olivier Blamangin et al., « « Il commanda qu’elle fust rasée et démolie jusques aux fondemens ». La destruction de la ville et de la cathédrale de Thérouanne (Pas-de-Calais) en 1553 », Archéopages
En 1553, suite à la prise de la ville par les troupes impériales, Charles Quint décide de raser intégralement la cité épiscopale de Thérouanne, enclave française en terres d’Artois. Les édifices religieux, en particulier la cathédrale Notre-Dame, ne furent pas épargnés et quelques années plus tard, en 1559, le vaste diocèse des Morins fut à son tour démantelé. Il ne s’agit pas ici d’une mise à sac ordinaire ou de la ruine d’une cité suite aux bombardements d’un trop long siège, mais bien d’une volonté politique d’éradication totale. Thérouanne ne se relèvera jamais de cette destruction. Depuis le début des années 1990, les interventions archéologiques se multiplient sur le territoire de la commune. Leurs résultats viennent compléter d’abondantes sources écrites et rendent compte du sort exceptionnel réservé à la ville comme de l’ampleur de la destruction. Un diagnostic archéologique récent aux abords du portail de la cathédrale apporte des informations inédites sur l’édifice religieux détruit et souligne le potentiel d’une étude archéologique de ces remblais de démolition.