2015
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Jean Vaquer et al., « Villages du Néolithique en Méditerranée occidentale. Sédentarisation et habitat groupé », Archéopages
Il est couramment admis que les groupes humains du Néolithique étaient organisés en communautés villageoises. Pourtant l’emploi du mot « village » est inadapté pour ces périodes puisque plusieurs critères sociologiques ou politiques qui le définissent ne sont pas accessibles par les méthodes archéologiques. Aussi, ce terme ne peut être utilisé que dans une acception générale d’habitat groupé plus ou moins stabilisé. La principale question qui se pose alors est de savoir si sa conception correspond à un ou plusieurs modèles et si ces derniers ont été diffusés, en Europe du Sud, en même temps que l’expansion du Néolithique. Il apparaît que le développement des villages au début du Néolithique en Méditerranée occidentale est marqué par plusieurs formes d’habitat. Elles correspondent sans doute à des entités sociales ou économiques distinctes : des installations troglodytiques pour des groupes spécialisés dans la chasse ou l’élevage, des fermes ou concessions pour des exploitations agricoles familiales et des villages pour des communautés que l’on suppose plurifamiliales. Pour chacune de ces formes, la question de la durée d’occupation et de la composition des groupes humains concernés se pose et peut rarement être réellement appréhendée sauf dans quelques cas d’habitats délimités. Sur les sites les mieux documentés, qui sont les sites lacustres, un modèle d’occupation discontinue, en gros de la durée d’une génération, séparée par des périodes d’abandon, est attesté. Il correspond à une économie fondée sur les cycles d’abattage et de régénération de la forêt.